Notre équipe RTF était ravie de s’entretenir avec Nicole LeClair. Nicole a reçu une bourse d’études en soudage du CWB en 2001 et soutient l’organisation depuis longtemps. La Fondation du soudage du CWB est très fière de soutenir une nouvelle bourse étudiante qui lui est chère : la bourse Nicole LeClair en soudage.
Les candidats admissibles peuvent postuler dès maintenant et jusqu’au 31 mai 2019 ! Postulez ici.
Après avoir lu un récent article éditorial consacré à l’impact local de Nicole sur l’industrie du soudage, ce fut un réel plaisir d’avoir une conversation franche avec elle sur tout ce qui touche au soudage. Nicole nous fait part de son parcours professionnel et de ses contributions continues à notre industrie et à la communauté du soudage. Merci à Nicole d’avoir rejoint notre équipe Remove The Fume pour une séance de questions-réponses.
Lisez notre conversation avec Nicole sur tout ce qui concerne le soudage, l’enseignement et la formation continue.
Pourriez-vous partager avec nous l’histoire de la façon dont vous êtes devenu soudeur parmi les nombreux autres aspects de votre carrière professionnelle ?
Le début d’une longue carrière dans l’industrie du soudage…
Au début, le chemin n’était pas simple : après le lycée, je me suis inscrit à l’université d’Ottawa, où je suis né et j’ai grandi. Je ne voulais pas aller à l’université, mais c’était courant à l’époque et on attendait généralement des diplômés du secondaire (et c’est toujours le cas aujourd’hui) qu’ils poursuivent leurs études à ce niveau. C’est donc ce que j’ai fait. Si je ne voulais pas aller à l’université, c’est parce que je ne savais pas vraiment quelle carrière je voulais faire et que je ne voulais pas perdre mon temps à essayer d’obtenir quelque chose qui ne me serait finalement pas bénéfique. Finalement, j’ai abandonné l’université environ trois mois après le début du trimestre. Je ne voyais tout simplement pas ce que ce diplôme m’apporterait et mon envie d’y aller et de travailler a considérablement diminué. J’allais dormir à la bibliothèque de l’université jusqu’à mon bus pour rentrer, sachant que mes parents s’attendaient à ce que j’y passe le temps prévu ! Ils ont eu la gentillesse de financer mes études postsecondaires, et j’ai été déçu de leur annoncer que je ne voulais tout simplement pas poursuivre. Ils ont compris et soutenu ma décision, sachant que j’aurais besoin de temps pour réévaluer mes options. J’ai travaillé à temps plein, alors que je n’avais travaillé qu’à temps partiel auparavant dans une pharmacie, et j’ai acheté ma première voiture. J’ai vraiment essayé de réfléchir à ce que je voulais faire. J’ai réfléchi à mes points forts, à ce qui m’épanouissait et à ce qui me rapportait un salaire décent. J’ai pensé aux métiers, car j’ai toujours aimé réparer et comprendre le fonctionnement des choses, et je n’avais pas peur de me retrousser les manches et de me salir. Du coup, je connaissais les métiers qui ne m’intéressaient pas, et presque par élimination, je me suis découvert un véritable intérêt pour la soudure. L’idée de fusionner deux pièces de métal pour toujours et de réaliser quelque chose qui me survivrait me semblait très puissante et je voulais approfondir mes recherches. J’ai donc suivi un cours du soir sur le soudage oxy-combustible, ce qui a suffi à éveiller mon intérêt pour le poursuivre encore plus.
J’ai pratiquement tout laissé tomber et déménagé à Sudbury en 1998 pour intégrer le Cambrian College, où j’ai suivi un programme de 40 semaines de soudeur-ajusteur. J’étais l’une des deux filles d’une promotion de 65 élèves et j’ai obtenu mon diplôme avec la deuxième mention très bien cette année-là.
– Nicole LeClair parle de sa première participation à l’université à temps plein dans un programme de métiers du soudage et de la réussite de son cursus avec mention.
La prochaine étape sur l’échelle…
Pour cette raison, l’un des employés de Cambrian m’a approché et m’a suggéré de suivre un cours de technologie de génie du soudage dans l’un des deux collèges de l’Ontario qui l’offrent.
C’est exactement ce que j’ai fini par faire et après cela, j’ai travaillé pendant de nombreuses années en tant que vendeur technique externe dans la région du Grand Toronto, en m’occupant des besoins techniques des clients en matière de machines et de gaz de soudage, de consommables et d’extraction de fumées, ainsi que d’autres offres connexes.
Tout au long de ma carrière, j’ai aimé aider mes clients et les guider dans la bonne direction pour leurs besoins en soudage. Mais ce que j’ai le plus apprécié, c’est l’aspect formation de ce poste. J’aimais pouvoir les former aux nouvelles technologies et à l’automatisation, et les tenir au courant des dernières avancées dans le monde du soudage. Fort de cette affinité pour cet aspect du métier, j’ai eu l’idée de me consacrer à un métier qui me permettrait de me concentrer sur ce qui me passionnait le plus : l’enseignement et la formation continue.
Le chemin de l’éducation, les fondements de l’enseignement et un voyage vers de nouvelles perspectives de carrière…
Nicole, vous avez un long parcours d’accréditation. Pourriez-vous nous en dire plus sur votre parcours professionnel afin de mieux informer nos lecteurs sur les choix et les opportunités qui vous ont conduit à devenir enseignante en soudage ?
Il y a plus de trois ans, j’ai contacté le doyen associé du Mohawk College et j’ai eu une réunion avec lui. J’avais l’impression que nous avions une conversation informelle, où il pouvait me raconter la journée d’un professeur de soudage. J’ignorais qu’il s’agissait en fait d’un entretien d’embauche, et je l’ignorais, car quelques semaines plus tard, j’ai reçu une lettre d’intention d’embauche. J’étais ravi et j’ai accepté l’offre avec joie, et je suis toujours là depuis. J’adore partager ma passion du métier avec les futurs soudeurs.
Le soudage et la formation continue apportent les récompenses qui peuvent mener à une carrière réussie et évolutive…
Ce n’est qu’après de nombreuses années passées dans la vente externe que j’ai pu avoir un aperçu complet de tout ce qu’offrait le secteur du soudage. Ce travail m’a permis d’explorer une multitude d’opportunités et de découvrir d’autres pistes. Je ne me contentais pas de me contenter de vendre un produit en tant que vendeur ; je voulais utiliser les produits, renouer avec mes racines et retrouver ce que j’aimais le plus dans ce métier. Je voulais retrouver ma salopette ! Me lancer dans la formation a été une expérience formidable, car je me suis dit : « C’est ma place »… c’était tout simplement parfait ! Quel bonheur de savoir enfin que son chemin ne nous a pas égarés. Après avoir quitté mon ancien emploi chez un distributeur de produits de soudage, j’ai également obtenu ma certification d’inspecteur visuel en soudage de niveau 1 auprès du Bureau canadien de soudage (BCS). Je prépare actuellement mon certificat d’inspecteur de niveau 2. J’attends également mon certificat de technologue international en soudage (IWT). L’été dernier, j’ai passé mon examen Sceau rouge de l’Ordre des métiers de l’Ontario et je l’ai réussi haut la main. (Félicitations de la part de notre équipe Remove The Fume!) Bien sûr, pendant cette période, j’ai également renouvelé quelques permis de soudage et je suis titulaire d’un permis toutes positions FCAW et SMAW.
Je suis un apprenant permanent et je pense qu’une fois que l’apprentissage atteint un palier, il faut viser plus haut et plus loin. La technologie est en constante évolution et nous devons nous adapter et être à la pointe de la technologie pour rester à la pointe dans notre secteur.
– Nicole LeClair sur les avantages de la formation continue et de l’apprentissage tout au long de la vie comme discipline de réussite.
Le bénévolat est un excellent moyen de transmettre les connaissances acquises grâce à la candidature…
Depuis de nombreuses années, je suis également juge bénévole en soudage pour le Concours Compétences Ontario. [L’événement aura lieu du 6 au 8 mai au Centre des congrès de Toronto]. J’ai pu juger aux côtés de mes anciens professeurs de soudage qui m’ont enseigné il y a tant d’années. C’est un véritable retour aux sources !
Nicole, nous comprenons que votre passion pour le métier de soudeur, combinée à votre capacité à le promouvoir et à le transmettre, vous a amenée à créer la Bourse Nicole LeClair en soudage, financée par de nombreuses organisations caritatives. Veuillez nous expliquer le processus de candidature et informer nos lecteurs des critères d’admissibilité. Pour faire un don, rendez-vous sur : easydonate
La joie de redonner et le voyage de boucler la boucle dans votre carrière…
En raison du sentiment que j’ai mentionné plus haut d’avoir bouclé la boucle dans l’industrie du soudage, je voulais vraiment faire quelque chose pour redonner à la prochaine génération. Je suis convaincu que si nous pouvons aider, nous devons le faire. Mon idée est née au début de 2018 et j’ai commencé à prendre les mesures nécessaires pour réaliser ce rêve. L’objectif était d’aider chaque année un étudiant de l’Ontario qui souhaite poursuivre des études postsecondaires dans le domaine du soudage. J’ai fait don d’une partie de mes titres RBC afin de créer un fonds qui se maintiendrait de lui-même. Cependant, les dons sont les bienvenus ; plus le montant est important, plus le retour sur investissement sera élevé, ce qui permettra d’augmenter d’autant la bourse annuelle. Le printemps 2019 est la première année où la bourse est ouverte aux candidatures, la date limite étant fixée au 31 mai 2019. Le montant pour cette année sera de 1,500 dollars, payable à l’établissement d’enseignement. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus, postuler ou faire un don, rendez-vous sur : The Nicole LeClair Welding Bursary Award. Un reçu officiel à des fins fiscales sera délivré. Veuillez consulter ma page pour en savoir plus sur moi, sur le processus et visiter le site du Bureau canadien de soudage qui héberge la page d’accueil pour le processus de candidature. Le CWB facilitera également cette bourse à perpétuité pour moi, avec la valeur de tout ce que je laisse derrière moi, afin qu’elle continue à être attribuée pendant de nombreuses années. J’ai moi-même bénéficié d’une bourse de soudage en 2001 (octroyée par le CWB) et j’ai toujours été reconnaissante de l’aide qui m’a été apportée à l’époque dans ma quête d’une formation en soudage.
Nous avons apprécié notre conversation avec Nicole sur le soudage. Un grand merci à Nicole d’avoir pris le temps de partager son parcours professionnel avec notre communauté professionnelle. Nous espérons que la bourse Nicole LeClair contribuera à la réussite des futurs soudeurs. Nous pouvons construire un avenir meilleur. Des professionnels avisés, informés et compétents comme Nicole font toute la différence.
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